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Pas de réussite sans un bon confort de tir
Si vous n’êtes pas à l’aise avec votre arme au moment du tir, l’appréhension va entraîner un mouvement réflexe de crispation qui explique beaucoup d’échecs.
Le recul est la réaction de l’arme consécutive au tir. Ce mouvement se traduit par un déplacement en arrière, l'énergie étant absorbée pour l'essentiel par l’épaule du tireur. Lorsque vous tirez, la balle est propulsée vers l’avant par la pression de gaz créée par la combustion de la poudre. Cette action entraîne une réaction symétrique (appliquée sur la culasse et dirigée dans le sens opposé). Schématiquement, la force qui agit sur le projectile en le poussant vers l’avant est égale à la force qui agit sur l'arme en la faisant reculer (principe de la conservation de la quantité de mouvement). Un recul important, c’est carrément recevoir une baffe, style gifle de costaud, celle dont on garde un mauvais souvenir. Les sensations éprouvées varient d’un chasseur à l’autre. Un recul d’une même valeur mécanique sera ressenti différemment selon la sensibilité, l’habitude des armes et du tir et bien évidemment de la corpulence du chasseur, de ses vêtements et de sa façon d’épauler. Un tireur pourra trouver insupportable un recul qu'un autre tireur jugera seulement désagréable. Mais, dans tous les cas, la gêne occasionnée est largement suffisante pour expliquer l’échec d’un premier tir. Quant au second : un recul important déporte significativement l’axe de tir. En effet, comme le canon est plus situé au-dessus de la poignée-pistolet de la crosse, il se crée un porte-à-faux lorsque l’arme recule au moment du tir. Ce désaxement va provoquer un relèvement du canon. La ligne de visée est perdue, il est donc nécessaire de viser à nouveau pour tirer un second coup.
Une arme lourde est moins vive mais plus agréable à tirer
Le poids d’une carabine doit être en adéquation avec la puissance du chargement utilisé. Les fabricants mettent en avant le fait (exact) qu’une arme légère monte vite à l’épaule. Elle est donc plus facile et plus rapide à épauler. C’est vrai, mais c’est un paramètre qui varie selon la morphologie et la souplesse du chasseur. Pour une variation de 500 g voire 600 g, ce n’est pas rien quand on doit crapahuter toute une journée en chasse d’approche. Mais, au poste, cet argument est très relatif. Lorsque l’on chasse le grand gibier en battue, je ne comprends pas cette obsession à gagner quelques centaines de grammes sur le poids d’une carabine. Dans la grande majorité des cas, les chasseurs sont acheminés à leurs postes et ne doivent en bouger sous aucun prétexte. Dès lors, avoir une carabine qui pèse 3,4 ou 3,8 kg n’a aucune importance. Une fois sur votre mirador de battue, une variation de quelques centaines de grammes représente une économie de fatigue dérisoire. N’oubliez pas cette vérité « mathématique » : une arme plus lourde a un recul plus faible. En ajoutant 600 g ou 700 g, vous aurez un « confort de tir » certain et diminuerez d’autant cette détestable appréhension du recul au moment du tir (qui peut vous faire manquer votre cible).